04 Oct Tablettes tactiles en primaire : bonne ou mauvaise idée ?
La numérique reste un sujet de société primordial dans de nombreux pays, que cela soit pour les professionnel·les de l’éducation, ou pour les parents. Comment utiliser ces ressources numériques à bon escient ? Comment les utiliser au mieux ? Dans l’article d’aujourd’hui, nous examinons quelques arguments pour et contre l’utilisation de tablettes en classe.
L’utilisation des tablettes par les enfants fait débat
De nombreux experts s’accordent à dire qu’avant 3 ans, les enfants en bas âge ne devraient être exposés que brièvement à des écrans et que, dans l’idéal, ils ne devraient pas l’être du tout avant 18 mois.
Néanmoins, à partir de l’entrée en maternelle, l’utilisation des écrans à des fins éducatives peut être mise en avant car ils permettent de stimuler certaines capacités des élèves. En effet, selon le CSA (Conseil Supérieur de l’Audovisuel), l’utilisation des écrans permet d’augmenter la mémorisation et la reconnaissance des lettres de l’alphabet*. Le CSA met néanmoins en garde contre le statut passif des enfants face aux écrans. Si les applications choisies permettent à l’enfant d’être acteur de leurs apprentissages, alors l’utilisation de tablettes pour apprendre prend tout son sens.
Une multitude de logiciels éducatifs et ludiques ont été créés pour mettre les enfants en situation d’apprentissage actif. Pour utiliser ces applications en classe, plusieurs outils numériques s’offrent à nous : ordinateurs, tablettes, TBI…. Les écoles privilégient les tablettes, moins coûteuses et plus facilement utilisables en classe. La tablette tactile est également plus intuitive pour les enfants et donc plus facile à utiliser en autonomie.
Des éléments conjoncturels, notamment la pandémie COVID-19, ne sont pas non plus à négliger ici. L’introduction de l’enseignement à distance a contribué à exploiter le potentiel des supports numériques tels que les tablettes. Plus petites et plus légères que les ordinateurs portables traditionnels, elles n’en sont pas moins performantes. Ces appareils sont aujourd’hui utilisés dans un nombre croissant d’écoles.
Une étude de la DEPP en 2018 montre qu’en élémentaire, 50% des enseignant·es interrogé·es utilisaient le numérique pour guider leurs séances en classe, et seulement 14% laissaient leurs élèves utiliser des outils technologiques.
En France, les mesures sont nombreuses et s’accélèrent depuis la pandémie de COVID-19. Depuis mai 2023, le Ministère de l’Éducation et de la Jeunesse a lancé la « stratégie numérique pour l’éducation 2023-2027« , en lien notamment avec France 2030. De même, de nombreux projets issus des concertations pour “Notre école, faisons-la ensemble”, initié par le ministère de l’Éducation nationale et le Conseil national de la refondation ont pu recevoir des financements du Fond d’Innovation Pédagogique pour des tablettes ou applications éducatives.
Les tablettes à l’école – un défi supplémentaire ?
Le passage (même s’il n’est généralement que partiel) à des outils numériques n’est souvent pas une tâche facile. Comparativement au stylo et au cahier, la préparation en amont est importante avec les tablettes.
Avant chaque utilisation, il faut s’assurer que les appareils et, le cas échéant, le stylet correspondant sont chargés et prêts à l’emploi. Avant même de pouvoir enseigner avec les appareils, il faut identifier et installer partout les outils pédagogiques numériques appropriés (sites web, applications, etc.). Chaque nouveau moyen d’enseignement supplémentaire qui est introduit apporte également son lot d’obstacles. En effet, l’introduction, la formation continue et les particularités techniques (diversité d’outils, de marques…) doivent d’abord être surmontées avant que les tablettes ne puissent être utilisées de manière efficace et pertinente.
En règle générale, les élèves sont relativement à l’aise avec les outils numériques. Mais cela peut aussi devenir un problème, car les tablettes peuvent rapidement devenir une distraction. En ce sens, l’utilisation des tablettes exige une certaine vigilance de la part des enseignant·e·s. Il peut parfois s’avérer difficile de garder un œil sur tous les élèves en même temps afin qu’ils se concentrent réellement sur les exercices donnés.
La tablette comme vecteur de motivation
Il a été démontré, que la technologie, lorsqu’elle est associée à une composante éducative, devient un élément de motivation et d’engagement dans la journée scolaire de l’élève. (McKenna, 2015 ; Regenmorter, 2019). La tablette est un outil supplémentaire à disposition des enseignant·e·s pour que les enfants réalisent des exercices pédagogiques. Les exercices à effectuer sur tablette représentent une vraie motivation pour les enfants.
De nombreux enseignant·es ont remarqué un engouement des élèves lorsqu’ils utilisaient les tablettes dans le cadre d’activités de lecture et d’écriture, remarquant que les élèves semblaient être motivés par la liberté qu’offrait la tablette ainsi que le fait de recevoir un retour immédiat sur leur travail. La possibilité avec Kaligo de gommer ainsi que de pouvoir recommencer librement va également dans ce sens. L’utilisation de tablettes permet ainsi une expérience interactive multisensorielle qui pourrait être un facteur d’augmentation de la motivation des élèves.
Le site educatout ajoute également « la tablette électronique est un outil qui offre une rétroaction rapide et gratifiante, elle devient rapidement une source de motivation pour l’utilisateur et donc, une source de plaisir que les enfants voudront sans aucun doute privilégier. » En support des apprentissages en groupe classe, des ateliers de manipulation, les applications éducatives représentent des outils stimulants pour consolider des notions.
L’utilisation de la technologie, alors qu’elle n’est pas un mode d’enseignement constant pour les élèves, a rendu l’apprentissage et la pratique de l’écriture manuscrite amusants et attrayants. De légères modifications apportées aux routines scolaires quotidiennes ou hebdomadaires se sont révélées intéressantes pour les élèves et ont permis d’améliorer la qualité de leur écriture.
Avec une utilisation adéquate, les outils numériques permettent ainsi de faire progresser les enfants tout en s’amusant ! Voici le retour d’expérience d’une enseignante en classe de CE1 de l’école Les buttes blanches à Herblay, qui a utilisé les tablettes en production d’écrit avec ses élèves : « l’utilisation de la tablette, communément associée dans l’esprit des élèves au jeu et aux loisirs, permet à l’enseignante d’amener les élèves vers l’activité d’écriture en conservant une dimension ludique et un haut degré de motivation. » Le rapport d’expérience complet est disponible sur le site de l’Académie de Versailles.
Les tablettes en classe — un véritable outil
Même si l’on ne peut nier les défis que représentent les tablettes dans l’enseignement, elles constituent une réelle opportunité. L’un des principaux avantages de ces appareils est la possibilité d’introduire un degré élevé de différenciation. Cela peut se faire aussi bien par l’intervention de l’enseignant que par une automatisation. Grâce aux tablettes, l’enseignant·e peut décider du niveau de difficulté auquel les élèves sont confrontés, de la manière dont ils passent d’une tâche à l’autre. Certains outils pédagogiques permettent également de donner de nouveaux exercices aux élèves de manière autonome. Cette décision se base généralement sur les attentes de l’enseignant et sur le type d’apprentissage de l’élève. Chaque élève peut donc, grâce aux tablettes, progresser à son propre rythme et se concentrer sur les thématiques qui lui posent le plus de problèmes.
Les tablettes ont donc également l’avantage de permettre aux élèves de recevoir des corrections en temps réel. Ils peuvent comparer immédiatement leur travail avec ce qui était attendu. Les temps d’attente pendant lesquels l’enseignant·e corrige les travaux sont donc supprimés. Les élèves sont encore parfaitement conscients de ce qu’ils ont fait, comment et pourquoi ils l’ont fait de cette manière. Cela peut ne plus être le cas après quelques jours, surtout pour les jeunes élèves.
Il faut également mentionner ici que, même si l’introduction des tablettes peut paraître laborieuse au début, elles constituent à long terme une aide précieuse pour l’enseignant·e. Des tâches telles que la gestion de la classe, la création d’exercices et même en partie la correction peuvent être prises en charge numériquement et automatisées. De cette manière, il y a davantage de temps pour se consacrer aux besoins particuliers des élèves.
Comment faire des exercices d’écriture en s’amusant ?
L’apprentissage de l’écriture est un des enjeux majeurs de l’école. Il est initié dès la maternelle. Durant ces trois années de cycle 1, les enfants vont apprendre à reconnaître les lettres en capitale, puis en script et enfin en écriture cursive. Cet apprentissage des lettres va se poursuivre par des exercices d’écriture afin que les enfants s’entrainent à réaliser la graphie de chacune des lettres de l’alphabet. Ces exercices d’écriture se réalisent en capitale puis en écriture cursive.
Les applications d’écriture, sur iPad, Android ou toute autre tablette, permettent à l’enfant de s’entraîner lettre par lettre puis en associant des lettres pour apprendre à écrire des mots. L’éducation nationale recommande l’utilisation de certaines de ces applications dans l’apprentissage de l’écriture à l’école sur des supports numériques.
L’application Kaligo sur tablette
Kaligo est un outil pour les enseignant·es et leurs élèves, qui vient en complément des méthodes traditionnelles. Kaligo est une application sur tablette qui permet de motiver et d’engager plus facilement les élèves, et son Intelligence Artificielle a démontré une réelle plus-value pour les enfants.
En effet, le travail avec Kaligo permet d’atteindre un haut degré de différenciation et de personnalisation entre les élèves, mais aussi d’adapter leurs parcours d’apprentissage.
Grâce à son intelligence artificielle (IA) avancée, Kaligo est tout à fait capable de mettre en place ce processus de différenciation. En effet, par une analyse personnalisée des travaux des élèves, Kaligo est capable d’identifier les erreurs de manière ciblée, et de proposer de nouveaux exercices, permettant ainsi aux élèves de travailler exactement là où ils en ont besoin. Même si Kaligo peut corriger ces erreurs de manière autonome, il est également possible en amont pour l’enseignant·e de donner des tâches différentes à différents élèves en fonction des objectifs à atteindre. Chaque enfant progresse ainsi à son propre rythme et il n’y a pas de frustration à devoir refaire des exercices déjà maîtrisés.
Grâce au feedback immédiat et à la possibilité de rejouer leur travail de manière dynamique, les élèves comprennent immédiatement leurs erreurs. Ils comparent simultanément ce qu’ils pensaient être correct et ce qui était réellement attendu. Ils reconnaissent ainsi les points communs, mais aussi les différences, et peuvent réessayer tout de suite. L’utilisation de Kaligo est ludique et permet de motiver les élèves.
Kaligo est ainsi une aide concrète pour les enseignant·e·s. Les exercices qui ont été créés une fois peuvent être retravaillés autant de fois que souhaités et attribués aux différents élèves. Les enseignant·e·s d’une même école peuvent partager des cours déjà créés à l’aide de Kaligo.
La Kaligothèque, une bibliothèque d’exercices prêts à l’emploi, est également à la disposition des enseignant·e·s afin de gagner du temps et de l’énergie, qui peuvent ensuite être investis dans l’accompagnement individuel des élèves.
Les études que nous avons menées avec des écoles et une équipe de chercheurs montrent également que Kaligo conduit à des progrès significatifs, comparables aux méthodes traditionnelles et supérieurs, en particulier pour les élèves à besoins éducatifs particuliers.
Par ailleurs, les retours immédiats de Kaligo, permettant de retravailler les difficultés, empêchent l’erreur de s’ancrer chez les élèves. Les progrès sont, de plus, transférés sur papier.
Dans le prolongement de l’apprentissage à l’école, Kaligo est une application à utiliser à la maison avec le QR code personnel de l’enfant délivré par son enseignant·e.
Tout est dans la pédagogie
En fin de compte, l’utilisation des tablettes en classe reste soumise à la pédagogie de l’enseignant·e. Bien utilisées, elles peuvent devenir de véritables outils dans la classe. Du gain de temps à la personnalisation de l’enseignement, en passant par une meilleure gestion de la classe, les tablettes ont de multiples usages, mais ne prennent tout leur sens que si derrière elles se trouvent des outils pédagogiques et des approches éducatives concrètes. Elles devraient faciliter le quotidien des enseignant·e·s afin qu’ils puissent se consacrer autant que possible aux besoins individuels des élèves.
Kaligo peut y contribuer. Le matériel pédagogique facilite non seulement le travail autonome des élèves, mais leur permet également de répondre plus efficacement et de manière plus ciblée à leurs difficultés. Vous souhaitez vous en convaincre par vous-même ? Notre article a éveillé votre curiosité ? Alors, il vous suffit de remplir notre formulaire d’inscription et de tester Kaligo dès aujourd’hui, gratuitement et sans engagement.
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