09 Jan Utilisation de Kaligo en cabinet de psychomotricité

Découvrez le témoignage de Mme Paqueriaud, psychomotricienne en libéral et en SESSAD depuis 25 ans dans l’Yonne, qui nous parle de son métier et de son utilisation de Kaligo au quotidien.

Que pouvez-vous nous dire sur votre métier de psychomotricienne ?

La psychomotricité, une discipline complémentaire à l’ergothérapie, joue un rôle essentiel dans l’accompagnement de l’évolution psychomotrice, que ce soit chez les enfants ou les adultes. Contrairement aux pays anglo-saxons où l’ergothérapie englobe ces deux aspects, en France, ces domaines sont distincts.

Les psychomotricien·ne·s se concentrent sur le développement psychomoteur tout au long de la vie. Lorsque ce développement est perturbé par des troubles, des séances d’approche corporelle ou rééducative sont proposées pour rétablir l’équilibre.

Cette profession met l’accent sur l’aspect moteur et corporel, se distinguant ainsi de l’ergothérapeute qui privilégie davantage les moyens de compensation. Le versant éducatif est prédominant, utilisant des jeux et des outils spécifiques pour stimuler la motricité et l’organisation spatiale, en plus de la rééducation de l’écriture.

Les bilans complets psychomoteurs, réalisés de manière similaire à ceux des ergothérapeutes, intègrent des outils tels que le BHK, adapté en français par des professionnels de la psychomotricité. Ces bilans sont inclus dans le dossier MDPH de l’enfant, offrant ainsi une vue exhaustive de son développement psychomoteur.

Depuis quand exercez-vous en tant que psychomotricienne ?

Depuis 1999, soit une expérience de 25 ans dans le domaine, j’exerce en tant que psychomotricienne. Ma pratique se déploie à la fois en cabinet et au sein d’un SESSAD, où j’accompagne les enfants et adolescents en situation de handicap moteur. Mon emploi du temps se répartit équitablement entre ces deux activités, soit 50% en cabinet et 50% dans le cadre salarié du SESSAD.

Concernant vos patients, qui sont-ils/elles ?

Mes patients sont principalement des enfants et des adolescents, généralement jusqu’à l’âge de 16 ou 20 ans. Bien que j’aie eu des adultes en consultation, ils ne constituent pas la majorité de ma patientèle.

Combien de temps dure une séance avec un·e psychomotricien·ne en cabinet ?

Une séance dure 45 minutes.

Comment se passe une journée en SESSAD ?

Au sein du SESSAD, nous formons une équipe multidisciplinaire comprenant une psychomotricienne, un ergothérapeute, un orthophoniste, un kinésithérapeute et un éducateur spécialisé pour accompagner nos 15 patients. Notre objectif principal est d’intervenir dans le quotidien des enfants de 3 à 20 ans, majoritairement scolarisés.

Nos interventions se déroulent principalement dans les lieux de vie habituels des enfants : l’école, le collège, le lycée et les domiciles. L’ergothérapeute est souvent impliqué dans l’adaptation de l’environnement domestique ainsi qu’à l’école. Nous mettons en place des séances de rééducation durant le temps scolaire, nous déplaçant jusqu’à 30 à 40 km pour assurer une liaison étroite avec les écoles, dialoguer avec les enseignants et favoriser l’intégration des enfants au sein de leur environnement scolaire.

L’intégration peut parfois s’avérer complexe, surtout pour les enfants ayant des handicaps lourds comme ceux en fauteuil électrique. Nous intervenons alors directement à l’école pour sensibiliser à la réalité du handicap, à l’utilisation du fauteuil, et organisons des parcours adaptés pour mieux comprendre ces réalités.

Nous organisons également des activités de groupe pour démontrer aux autres enfants que malgré le handicap, chaque enfant est capable de nombreuses choses. Chaque enfant bénéficie d’un projet personnalisé. Bien que je ne travaille pas avec tous les enfants, j’interviens auprès de 80% d’entre eux. Les prises en charge évoluent selon leurs besoins : de la psychomotricité pour les plus jeunes à la relaxation pour les adolescents confrontés au stress des examens.

La relaxation fait partie intégrante de nos séances de psychomotricité, offrant un soutien précieux aux adolescents en période d’examens stressants.

Comment se sont passés vos premiers pas avec Kaligo ?

L’intégration de Kaligo dans ma pratique s’est déroulée de manière fluide. Après avoir parcouru le guide utilisateur, j’ai rapidement pris en main l’application sans rencontrer de difficultés majeures.

Je planifie mes séances directement depuis mon espace dédié, réservant l’utilisation de la tablette exclusivement pour les exercices. Chaque enfant bénéficie de séances personnalisées que je crée spécifiquement pour eux. Cependant, j’utilise également des séances de la Kaligothèque que j’adapte selon les besoins spécifiques des enfants, en fonction des compétences que je souhaite cibler.

Par exemple, lorsque je travaille sur une lettre précise avec un enfant, j’ajoute parfois des mots adaptés à son niveau pour renforcer l’apprentissage.

Vous utilisez Kaligo pour 35 patients ? Comment l’utilisez-vous ?

L’utilisation de Kaligo fait partie intégrante de ma pratique, surtout en cabinet. Au sein du SESSAD, mes interventions sont moins axées sur la rééducation de l’écriture.

J’utilise Kaligo principalement avec des enfants âgés de 6 à 12 ans, accompagné d’un iPad et d’un Apple Pencil pour gérer la pression lors de l’écriture. Mes séances avec l’application durent généralement entre 10 et 15 minutes, chaque semaine ou parfois toutes les deux semaines.

Mon approche consiste à écrire certains mots avec Kaligo, puis à les réécrire sur papier pour consolider les apprentissages. Les lignes de couleur dans l’application sont particulièrement appréciées par les enfants, leur offrant une référence visuelle familière.

Kaligo s’avère être une solution ludique pour des enfants souffrant d’une phobie de l’écriture due à des difficultés scolaires. Utiliser la tablette les réconcilie avec cet apprentissage, leur redonnant confiance en eux : c’est plus ludique et cela leur permet de réinvestir l’écriture. Ils regagnent la confiance en eux. Le fer à cheval, notamment, leur permet de s’auto-évaluer et de revoir leurs tracés pour s’améliorer.

Les exercices de pression, les mandalas et les activités de coloriage sont également très appréciés, même par les enfants initialement réticents au coloriage. Le fait de pouvoir gommer leurs erreurs renforce leur motivation.

Je personnalise également le lignage pour certains enfants et utilise le suivi des patients pour adapter mes séances en fonction de leurs progrès.

Note du rédacteur : depuis cette interview, l’équipe Kaligo a rajouté une nouvelle fonctionnalité de sonification pour les exercices de pression. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre article dédié sur comment l’aide sonore peut venir en aide aux enfants.

Est-ce que vous recommandez l’application Kaligo ?

Oui, et cela m’arrive de la recommander à des collèges psychomotricien·ne·s.

Et si vous testiez Kaligo dans votre cabinet de psychomotricité ?

Si vous souhaitez aussi utiliser Kaligo pour travailler la gestion de la pression, la motricité fine et la rééducation de l’écriture, vous pouvez commencer immédiatement avec un compte de test gratuit, pour une durée de 30 jours.

Tout ce dont vous avez besoin est une adresse e-mail et vous pouvez débuter ! Notre équipe se tient à votre disposition pour répondre à vos questions et résoudre vos problèmes, via le tchat (bulle à droite) et notre centre d’aide (accessible une fois connecté·e) contient des tutoriels pour vous aider à utiliser Kaligo.